L’ÉPICENTRE
C’est un monde de lave refroidie où les horizons sont faits de paysages. C’est la terre au milieu, l’épicentre volcanique du Massif central. Ici point de sommets tranchants et incontestables, ou si peu, mais les pentes oblongues de vieux volcans endormis, des montagnes dites moyennes mais qui ne le sont en fait en rien : les massifs de l’Auvergne. On n’y est pas vraiment loin de tout, mais tout n’est pas pour autant proche, la moindre destination, une simple envie d’ailleurs prend des heures et des heures. Là, au juste milieu du pays dont on parcoure plus volontiers les franges et les périphéries, c’est comme un monde en suspens, où tout semble arriver un peu plus tard qu’ailleurs, ciselé par des frontières impalpables, qu’on se saurait saisir, ni même décrire. Une sorte de confins intérieurs, où l’on peut ressentir la sensation de l’espace, mais aussi de celle de l’isolement, le sentiment de se tenir sur le bas-côté des choses. C’est un sentiment à la fois étrange et magnifique.
J’arpente les paysages du Cézallier et des monts Dore depuis des années, venant et revenant encore sur les mêmes lieux. Ils sont comme une fabuleuse matière que je ne me lasse pas de travailler. Je ne suis pas né dans ces paysages jadis tumultueux et rabotés depuis par l’implacable travail de sape des glaciers, mais ils sont devenus mon épicentre.
• PREMIÈRE NEIGE (2007-2014) est un hommage contemplatif à l’hiver, que l’on affuble trop souvent de mauvaise saison, et à la neige ;
• LA FORÊT OUBLIÉE (2013-2014) est une interrogation silencieuse sur la nature même de la forêt, dont la surface ne cesse de s’accroître en France ;
• LA DERNIÈRE STEPPE (2017-2018) explore la notion de l’espace et le rapport des habitants du Cézallier à ce territoire et son paysage de steppe infinie ;
• WINTER IS (NOT) COMING (2018-2019) témoigne du constat des hivers qui s’étiolent de manière inexorable face au réchauffement climatique ;
• LE GRAND SILENCE (2018-2020) est une réflexion sur le désir de campagne (ce concept éminemment citadin) qui a résulté du confinement du printemps 2020 ;
• LA CALDEIRA (2019-2021) est un portrait intime et poétique des monts Dore, réalisé hors des sentiers battus et à l’écart de l’industrie du loisir de masse ;
• NOTHING OUT OF THE ORDINARY (2020-2021) est une chronique intemporelle du quotidien, réalisée à proximité du domicile, un espace intime qu’on n’a pas forcément choisi, mais dans lequel on passe pourtant beaucoup de temps ;
• LES SENTINELLES DU SILENCE (2019-2021) témoigne des arbres sculptés de neige et de givre en altitude, à la beauté éphémère, un travail réalisé avec le sentiment de l’urgence face à l’hiver qui disparaît peu à peu ;
• NUMB (2023) est comme une ode au froid quand il vient figer les paysages et les villages (du Cézallier) et témoigne, une fois de plus, de mon obsession de documenter la lente disparition de l’hiver.
C’est un monde de lave refroidie où les horizons sont faits de paysages. C’est la terre au milieu, l’épicentre volcanique du Massif central. Ici point de sommets tranchants et incontestables, ou si peu, mais les pentes oblongues de vieux volcans endormis, des montagnes dites moyennes mais qui ne le sont en fait en rien : les massifs de l’Auvergne. On n’y est pas vraiment loin de tout, mais tout n’est pas pour autant proche, la moindre destination, une simple envie d’ailleurs prend des heures et des heures. Là, au juste milieu du pays dont on parcoure plus volontiers les franges et les périphéries, c’est comme un monde en suspens, où tout semble arriver un peu plus tard qu’ailleurs, ciselé par des frontières impalpables, qu’on se saurait saisir, ni même décrire. Une sorte de confins intérieurs, où l’on peut ressentir la sensation de l’espace, mais aussi de celle de l’isolement, le sentiment de se tenir sur le bas-côté des choses. C’est un sentiment à la fois étrange et magnifique.
J’arpente les paysages du Cézallier et des monts Dore depuis des années, venant et revenant encore sur les mêmes lieux. Ils sont comme une fabuleuse matière que je ne me lasse pas de travailler. Je ne suis pas né dans ces paysages jadis tumultueux et rabotés depuis par l’implacable travail de sape des glaciers, mais ils sont devenus mon épicentre.
• PREMIÈRE NEIGE (2007-2014) est un hommage contemplatif à l’hiver, que l’on affuble trop souvent de mauvaise saison, et à la neige ;
• LA FORÊT OUBLIÉE (2013-2014) est une interrogation silencieuse sur la nature même de la forêt, dont la surface ne cesse de s’accroître en France ;
• LA DERNIÈRE STEPPE (2017-2018) explore la notion de l’espace et le rapport des habitants du Cézallier à ce territoire et son paysage de steppe infinie ;
• WINTER IS (NOT) COMING (2018-2019) témoigne du constat des hivers qui s’étiolent de manière inexorable face au réchauffement climatique ;
• LE GRAND SILENCE (2018-2020) est une réflexion sur le désir de campagne (ce concept éminemment citadin) qui a résulté du confinement du printemps 2020 ;
• LA CALDEIRA (2019-2021) est un portrait intime et poétique des monts Dore, réalisé hors des sentiers battus et à l’écart de l’industrie du loisir de masse ;
• NOTHING OUT OF THE ORDINARY (2020-2021) est une chronique intemporelle du quotidien, réalisée à proximité du domicile, un espace intime qu’on n’a pas forcément choisi, mais dans lequel on passe pourtant beaucoup de temps ;
• LES SENTINELLES DU SILENCE (2019-2021) témoigne des arbres sculptés de neige et de givre en altitude, à la beauté éphémère, un travail réalisé avec le sentiment de l’urgence face à l’hiver qui disparaît peu à peu ;
• NUMB (2023) est comme une ode au froid quand il vient figer les paysages et les villages (du Cézallier) et témoigne, une fois de plus, de mon obsession de documenter la lente disparition de l’hiver.